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Elguijaronegro
7 avril 2005

Vengo

Année:  2000
Titre original:  Vengo
Langue orig.:  Espagnol
Pays:  France / Allemagne 
Genre:  Drame, musical
Durée:  1:30
Réalisé par:  Tony Gatlif
Écrit par:  Tony Gatlif, David Trueba
Compagnie:  Cowboy Booking International
En vedette:  Antonio Canales, Orestes Villasan Rodriguez, Antonio Perez Dechent, Bobote, Juan Luis Corrientes, Fernando Guerrero Rebollo, Francisco Chavero Rios, José Juan-Luis Barrios Llorente, El Moro, Manuel Vega Salazar
 

L'histoire
Caco tient un boîte de strip-tease dans une petite ville andalouse. Il ne s'est jamais remis de la mort, quelques années auparavant, de sa fille, Pepa. Depuis, il a reporté son affection sur son neveu, Diego, handicapé mental. Pour distraire ce dernier, Caco, entre deux visites au cimetière, organise des fêtes, auxquelles il convie les plus grands chanteurs de flamenco. Au cours de ces soirées endiablées, Caco noie volontiers son chagrin dans l'alcool. Sa vie, déjà peu reluisante, vire au cauchemar quand une famille rivale, les Caravaca, accuse son frère, Mario, enfui au Maroc, d'avoir tué l'un des leurs. Lorsque ceux-ci menacent de s'en prendre à Diego, Caco voit rouge...

Source:
http://www.cinemovies.fr/fiche_film.php?IDfilm=3957

Vengo, j’arrive ! C’est l’histoire d’un gitan sublime d’Andalousie qui va à la mort. Il a d’abord peu de raison pour cela. De tout le film seulement celle de la disparition de Pepa, sa fille, qui le brûle, dit-il, “Tu muerte me fuego”. Puis à la fin celle, décisive, d’un sacrifice pour la vie de son neveu, Diego. La tombe de Pepa à laquelle nous revenons souvent est encastrée dans un mur, sorte d’immeuble funéraire, rempli de petits autels protégés par une vitre et éclairés d’une bougie. Elle se trouve dans un de ces cimetières étranges qu’on a pu voir aussi chez Fellini, comme on en voit à l’extrême sud de l’Europe, là où la chaleur africaine commence de brûler la terre occidentale. Tony Gatlif dit que son film aurait pu s’appeller Vengo del Mauro : je viens de l’arabe.

Le flamenco procède par une palpitante mise à nu, une opération à corps ouvert mené par le réalisateur sur la terre de ce qu’il appelle : l’homme du Sud. La culture andalouse de la région de Séville dialogue sans cesse avec les chants et les danses arabes qui ouvrent le film. Et les moments de musique nous suspendent véritablement à l’éclosion de la fête. Ils donnent cette émotion de l’improvisation, ces jeux de regards, de souffle, jeux de mains entre les gens d’où surgissent mélodie et communion dans la mélodie. Dans ces moments on est fasciné par l’âpreté du canto hondo, le chant profond qui monte depuis les entrailles jusqu’à la bouche pour projeter dans l’air les blessures de l’âme gitane espagnole, amoureuse du sacrifice. Ces moments auxquels le chant arabe répond sont des points d’embrasement où Vengo est illuminé par son propos.

La transe est parfaite quand arrive la danse. Danse des femmes amoureuses de leur beauté, de la faiblesse du cœur et de la force de l’homme. Peu importe alors l’intolérable machisme dans lequel se complait la narration. On se dit qu’au fond la folie du sacrifice dépasse les genres. Les femmes, dansant, sont souveraines même si leur séduction ne leur ouvre, dans le film, que les voies de la mort pure, c’est Pepa l’enfant disparue, de la prostitution, c’est à peu près toutes les femmes séduisantes, ou de la maternité centenaire, ce sont des vieilles habillées de noir, presque muettes mais d’une grande énergie, qui se déplacent en bande de façon assez burlesque pour ranger les reliefs de la fête au petit matin, récolter les olives, obéir aux ordres et recueillir le respect, la vénération même, que les fils leur prodiguent.

Vengo, ivre, oscille entre la maladresse des traits trop appuyés dont il se sert pour décrire la culture andalouse, et l’embrasement réussi des moments de chant et de danse. C’est un film bancal, certainement énervant à force d’appels à la tradition, de cris, d’hystérie, et cependant intéressant par cette imperfection même où, comme dans une blessure, nous pouvons nous glisser pour le comprendre de l’intérieur, c’est-à-dire mesurer l’excès trop humain d’une certaine passion de l’existence.

Hélène Raymond


Source:
http://www.fluctuat.net/cinema/chroniques/vengo.htm



Vengo

Vengo est un film « viscéralement flamenco », qui conte l'histoire d'une famille sévillane, entre musique, danse et vendetta. Tourné avec des acteurs non-professionnels, il exalte la culture andalouse, l'émotion et la violence ; il est illustré par une bande-son très riche.

« Tous les personnages sont dans leur élément, tous baignent dans la
culture des gens de peu, des gens de tout, et ne jouent rien qu'ils ne sachent d'instinct. Ils sont eux-mêmes, jusqu'au bout : Andalous et Flamencos. Vengo, c'est d'abord cela : un cri, un chant, un hymne à la vie, à l'amour, au deuil, au prix du sang. Un hymne à la Méditerranée. »
(Tony Gatlif) 

Source:
http://www.fluctuat.net/cinema/scenars/scenar_gatlif.htm

Critiques:

Franchement ce film m'a plu et moi qui ai des origines andalouses je trouve ce film trés beau avec le mélange de musique gitane et marocaine je vous le dit une derniére fois ce film est excellent et s'est pour sa que je cherche leurs chanson.
10/10

31.1.2005 - rikiki,aurelie@ - âge: 13-17

Ce film vaut par la force de sa musique très "cante HONDO"; le scénario resta banal et parfois caricatural. Le très bon Gatlif n'avait pas besoin de nous rappeler que l'honneur chez les gitans est sacré, il y a une tentative tout de même de faire évoluer les choses lorsque Alejandro parle de discuter et traite l'un des Calatrava de "rétrograde". l' alcool est bien présent dans les chants souffrants de flamenco et là je n'y vois pas tant de caricature pour l'avoir si souvent vu dans de nombreux périples et de soirées flamencas que j'ai pu passées en Andalousie. Délicieux flamenco.
7/10

23.11.2004 - jamalbougrine@ - âge: 26-35

Pour une méditerrannéenne, ce film m'a beaucoup émue avec des petits détails qui échapperaient aux étrangers à cette région si chère et unique. La musique est pleine d'émotion et d'authenticité ainsi que les personnages.
10/10

21.10.2002 - sfairouz@ - âge: 26-35

Un film dont l'histoire a déjà été pas mal cinématographiée, une haine entre des cousins qui veulent se venger... des personnages, hauts en couleur, des premiers plans de visages typés de gitans, musique andalouse et arabe, le Maroc n'étant pas loin. L'histoire n'est pas du tout originale, même ennuyeuse s'il n'y avait pas ce jeune homme handicappé à qui son oncle lui voue une telle attention et un amour, les liens familiaux si importants. Beaucoup de musique, de danses, à la gatlif pour ceux qui ont vu ses autres films. Un film facile qui vous offre un petit voyage agréable.
7/10

30.4.2002 - mirapra@ - âge: 50+

Source:
http://www.cinemamontreal.com/aw/crva.aw/p.cm/r.que/m.Montreal/j.f/i.3350/s.0/f.Vengo_vf_.html

hymne au flamenco, 26 avril 2002
Commentaire de : Olav Tañer de Bochum, Allemagne 
Un film extraordinaire! On peut voir ce film comme un drame archaïque et classique, réalisé tres captivant - à mon avis. Mais aussi bien on peut savourer ce film comme une visualisation du flamenco, ou plutôt de son mythe. Tony Gatlif gagnait des artistes excéllents comme Tomatito, Kudsi Ergüner, La Caïta, Sheikh Al Tuni etc..Gatlif réussit surtout de présenter les racines maghrebiennes du flamenco comme un style conciliant l'orient et l'occident. Voir ce film est obligatoire pour chaque »aficionado«!

Source:
http://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/B00005QT1J/402-3626757-0462536

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