Larmes de plomb

Il y a des jours où le ciel se fait plomb et qui pèsent in finiment plus que d'autres

et aujourd'hui est un jour tel.

Je n'ai eu le courage d'écrire ou de répondre qu'à une personne, d'aller voir que deux ou trois blogs, d'écrire que sur un ou deux, je ne sais plus.

Excusez-moi si je vous avais promis d'écrire, de passer, de commenter, il y a des jours où je n'y arrive plus même avec la meilleure volonté et la meilleure complexion possible. Je ne suis pas un héros, voilà! je le savais déjà, mais c'est bon de le redire! en passant.

Comments

[jubilacion]

"Le silence, c'est la mort et toi, si tu te tais tu meurs
et si tu parles tu meurs, alors dis et meurs"



Cette phrase a suivi le cortège funèbre silencieux de Tahar Djaout

(que j'avais posté il y a quelques jours)

[jubilacion]

Merci, infiniment, merci.

Moi aussi j'aime le silence, si tu savais, mais j'ai BESOIN d'apprendre a communiquer A NOUVEAU, à nouveau Nobody, alors merci si de temps en temps tu fais signe "matériellement".
J'aurais l'impression que je ne monologue pas, tu comprends, c'est vital si je veux pouvoir continuer à me rééduquer. Merci.

Moi aussi je rêve de polyphonies, mais je suis chef de choeur aussi et je conduis des polyphonies! ce n'est pas qu'un rêve lorsque j'aboutis.

[nobody]

« j'ai moins les jambes nouées » Ca fait plaisir de lire ces mots !

J’aime le silence Tg, j’aime le partage et la communication dans le silence. Parfois, je sors de ma coquille parce que le flux de mots et d’émotions veulent trouver une voie pour se dire.

J’ai beaucoup aimé ton récit du canard blanc parmi ses confrères de barbarie, qu’on appelle aussi je crois « canards muets » C’est une parabole, presque qui, dans son sens métaphorique, nous dit bien des choses sur la différence… et l’acceptation de la différence. Mais les canards de barbarie ne sont pas responsables du presque silence de l’autre : ils ne peuvent faire coincoin, ils ont sont incapables. C’est comme un poète au milieu d’être prosaïque : il tait sa différence parce qu’involontairement, les autres ne le reconnaissent pas.

C’est vrai que chanter tout seul, pour soi seul, c’est sclérosant, sans intérêt il est nécessaire que les autres accompagnent notre chant a capella… J’ai toujours rêvé d’une polyphonie humaine, un chant montant, une cathédrale de sons où toutes les voix ne seraient pas confondues, mais se répondraient à tour de rôle en harmonie…

Merci de tes MP. je veillerai à te faire un petit signe, même quasi muet, qui signifiera : je t’ai lue, je suis venue.

A bientôt !

Nobody

[jubilacion]

Oui, le chant d'un oiseau aide un autre oiseau à trouver son chant.
Non seulement métaphoriquement, mais aussi en vérité musicale. Je suis musicienne, je sais comment cela marche.
Merci pour ces petits poèmes et dis-toi que "oui", le chant d'un oiseau aide un autre oiseau à triouver son chant et à répondre, à communiquer.
C'est pourquoi l'on place plusieurs oiseaux dans la même cage lorsque l'oiseau qu'on aimait ne sait plus chanter parce qu'il était seul.

J'avais des canards de barbarie, ils ont un plumage noir et blanc, plus noir que blanc, un bec rouge, ils font un petit "gouips" et pas des "coincoin" sonores.
Un jour, nous avons récupéré un canard commun, à livrée blanche, à bec jaune et à "avertisseur sonore puissant".
Il a poussé ses cris plusieurs jours, mais aucun des autres canards n'a su lui répondre sauf de rares "gouips".
Je dormais dans une chambre au-dessus de la basse-cour, et je l'entendais très souvent faire ses tentatives.
Elles se sont raréfiées, puis ont disparu.
Nous avons souri, ils ne s'exprimait plus que rarement et par des "gouips", nous avons pensé à l'époque que les canards étaient capables d'apprendre les "langues étrangères"?
Je sais à présent que n'ayant trouvé aucun écho à sa volonté de s'exprimer, de communiquer, il a été forcé de s'intégrer à la façon d'autrui, peut-être n'en a-t-il pas souffert sur le moment, peut-être s'est-il dit que c'était la seule solution, peut-être nous sommes-nous accommodé trop vite de son silence et de son adaptabilité, parce que je pouvais mieux dormir sans ses cris retentissants et agaçants de monotonnerie.
Mais s'il s'était âgi d'un volatile précieux, au chant mélodieux, nous nous serions hâté de lui trouver compagnon pour qu'il garde son chant et qu'ils se donnent effectivement réplique...

(je suis un besoin de communiquer, pas forcément de monologuer!ou d'échanger, comme certains, avec moi-même)

Bonne journée Nobody
Merci pour tes poèmes et tes autres silencieux passages.

Je vais essayer de tenter trois mots sur le blog d'une personne qui me tient particulièrement à coeur, très particulièrement.

Je vais aller aussi me promener dans la campagne si je peux, avant d'aller voir le toubib, et le spécialiste.
Aujourd'hui, il fait beau, hier aussi d'ailleurs, mais j'ai moins les jambes nouées, voilà!
Je t'embrasse

[nobody]

Je passe chaque jour chez toi, TG... sauf quand je ne suis pas chez moi, évidemment !

Mais c'est vrai que je laisse peu de commentaires.
Pour continuer la liste des petits poèmes de Guillevic qui m'accompagnent...

Je ne vois pas d'oiseau
qui ne sache alterner
le silence et le chant.

ET

Je ne suis pas l'oiseau, disait le rossignol,
je suis un besoin de chanter.

ET (mon préféré)

Est-ce que le chant
d'un oiseau

aide un autre oiseau
à trouver son chant ?

A toi, Tg, une bonne journée !