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Elguijaronegro
8 janvier 2007

Chapeau Stephane!

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Ce document n'est plus d'actualité, la situation actuelle de Stéphane étant différente mais nous le conservons en archive

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  Stéphane Garait, aujourd'hui installé comme restaurateur à Peyrehorade, a passé plusieurs années à cuisiner sur des paquebots de luxe sur les eaux du monde entier. Portrait

Carnet de bord d'un cuistot

Par: Dominique Dupré, édition du Sud-Ouest 29 décembre 2006

Stéphane Garait a le monde au bout de sa poêle
PHOTO Dominique Dupré

Les premières lueurs de l'aube flottent sur le laboratoire de Stéphane Garait. Le chef cuisinier d'origine basque y travaille silencieusement. A quoi rêve-t-il ? A son enfance peut-être et à sa grand-mère avec qui il a appris la pâtisserie; à son adolescence passée comme apprenti chez Firmin Arrambide, illustre chef français dans les années 80. Ou peut-être songe-t-il à sa carrière qui dès le début l'a entraîné aux quatre coins du monde, au fil des eaux de toute la planète.
Ainsi à 17 ans, pour le Robinson Club, l'adolescent veille sur les fourneaux des palaces suisses ou turcs et régale les papilles des chefs d'Etat en visite au Pavillon français de l'exposition universelle de Lisbonne. Mais c'est à 20 ans que le cuisinier devient globe-trotter.
Recruté par les chasseurs de têtes de la prestigieuse compagnie Silver Sea, le jeune homme va se retrouver sur de fabuleux yachts où le luxe est omniprésent. Des suites à 30 000 euros la semaine, 2 kg de caviar écoulés quotidiennement, etc. Les destinations de ces croisières font rêver : Açores, Bermudes, Bahamas, Caraïbes, Brésil, Seychelles, Namibie. Soit un tour du monde de deux ans qui va permettre à Stéphane de mettre son talent culinaire au service des palais les plus exigeants, en doublant cinq fois le Cap Horn.


Panique à bord. Les images défilent. Les souvenirs offrent un bouquet de mets succulents ! Parfums, essences exotiques et couleurs à l'image des couchers de soleil tournoient dans la cuisine. Stéphane ferme les yeux et se souvient : « Un jour, pendant une escale, je vais dans un casino des Bahamas, et miracle, je gagne une jolie somme. Je ne vois pas le temps passer. Je rate l'heure de l'embarquement. »
Sur le bateau, c'est la panique ! On recherche le jeune cuistot. On alerte les douanes, la police, on envoie des taxis sillonner la ville et on fait patienter la centaine de milliardaires en leur offrant les plus huppés des champagnes.
« Finalement, j'arrive hors d'haleine, au moment où l'on remonte la passerelle, sous le regard courroucé de Neil Armstrong. Pour l'homme qui fit le premier pas sur la Lune, l'heure c'est l'heure ! »
La gorge nouée par l'émotion, Stéphane poursuit : « Une autre fois, à Zanzibar, je flâne avec un collègue quand, tout à coup, une voiture se range précipitamment près de nous. Tout va très vite. Cinq énormes policiers en sortent, brandissent des cartes de police et nous poussent violemment dans le véhicule qui redémarre en trombe. A l'intérieur, sous la menace d'impressionnantes machettes, ils nous dépouillent de tous nos biens tandis que la voiture fonce à tombeaux ouverts direction la jungle ! Finalement, au bout des trois heures les plus terrifiantes de ma vie, ces vrais "faux" policiers nous relâchent en pleine brousse. Nous en sommes quitte pour marcher ! »


Restauration fine. Il y a parfois plus drôle et tout aussi anecdotique : « A Tanger, je découvre un immigré clandestin caché depuis trois jours sans boire ni manger dans une réserve attenante aux cuisines. Je le nourris, et le coeur serré, le signale au commandant. Une chance, le jeune Marocain s'est retrouvé jusqu'au mouillage suivant sur une croisière de luxe avec de richissimes "jet setteurs ! »
Stéphane a croisé de nombreux « puissants ». Magnats du pétrole ou de l'industrie, stars du cinéma ou du show biz prêts à payer le prix fort pour un service irréprochable ou simplement satisfaire un caprice : un tour de quad dans le désert de Namibie ou une plongée sous-marine dans la mer Rouge.
Fort de cette expérience professionnelle, où le dépassement de soi est une exigence quotidienne, Stéphane est revenu au pays, à OEyregave, pour y fonder une famille et créer sa propre entreprise de restauration fine, rue Alsace-Lorraine, à Peyrehorade. Aujourd'hui, quand il évoque le passé, le chef tutoyant à peine la trentaine, reste un long moment la tête pleine des brumes de ses souvenirs.

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NDLR: ELGUIJARONEGRO: oui bien sûr Peyrehorade, n'est pas en EUSKADI, mais ça frôle l'EUSKADI, et puis Stephane  connaît bien l'Euskadi, et il y a conservé de solides amitiés!

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Commentaires
J
Dès que j'ai l'occasion de lui faire transmettre ton salut, et ton bonjour, je le fais volontiers!<br /> <br /> Milesker pour lui!<br /> Sympa d'avoir laissé un mot pour lui, vraiment!
S
Ayant moi même partagé quelques années de ma jeunesse avec ce jeune homme, je peux vous assurer qu'il est vraiment un cuisinier amoureux de son métier et du travail bien fait.<br /> Certes, il a toujours aimé faire la fête, mais rien ne l'a jamais empêché de mener à bien son labeur quotidien avec dextérité et application.....sauf bien sûr ses célèbres pannes de réveil, car je dois vous avouer que si il y une chose pour laquelle il n'est pas doué, c'est le démarrage matinal !!<br /> Mais je vous parle ici d'un temps ou il travaillait pour les autres, je suis sur que maintenant, l'excitation de mener son propre bateau a bon port dois certainement l'aider à se lever le matin !<br /> Les affaires l'ont amené à sortir du pays basque (pas de beaucoup mais quand même...) mais je ne lui en veut pas.<br /> J'espère que lui non plus ne m'en veut pas car cela fait 3 ans qu'il attend que je lui rende visite à l'étranger...dans les landes.<br /> A bientôt mon ami, laster arte laguna !<br /> xeb.
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