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Elguijaronegro
3 septembre 2007

Trop à déclarer!

Il y a dix jours, nous rentrons de concert avec Djam. Il n'est pas loin de minuit, nous sommes proches de la frontière française, côté espagnol, des hommes en uniforme, bâtons lumineux, une chaine à clous pour mettre en travers de la route au cas où nous voudrions avancer. On roule prudemment à faible allure à leur hauteur.

"Ola!", je baisse ma vitre et les salue.

Ils nous demandent de patienter à l'arrêt.

Djam continue doucement à rouler, l'homme à la chaîne à clous se prépare, les autres nous crient d'arrêter, je dis au plus prôche d'entre eux: "Il ne comprend pas l'espagnol, vous voulez que l'on attende un moment, c'est ça?"

Je dis "stop!" à Djam, et il s'arrête.

Avec leurs bâtons, ils inspectent rapidement l'intérieur du véhicule à travers les vitres, puis l'un d'entre eux ouvre notre portière arrière (nous étions en  fourgonnette), et la referme prestement, ils nous font signe de circuler.

On "circule", quelques centaines de mètres plus loin, en territoire français, un véhicule d'immatriculation espagnole, genre paramilitaire, couleur kaki, embusqué dans un sentier.

Djam me dit: "Quel culot! ils sont en infraction! ils n'ont pas le droit de se poster sur le territoire français, c'est contraire aux accords internationaux!"

- Ils recherchent peut-être quelqu'un, mettons qu'ils se soient un peu trop "avancé" pour le pister...

Djam me donne cet ordre: La prochaine fois, ne dis pas "Ola" lorsque qu'il y a un barrage, ce n'est pas la police, et tu n'as pas à leur parler.

Il ajoute:  S'ils pistent quelqu'un c'est en direction inverse, vu cette sentinelle et la place de la personne qui tenait la chaine à clous, ils ont été surpris par notre passage à cette heure, ce n'est pas nous qu'ils attendaient!

- Et si ce n'était ni police, ni guardia civile, arrête-toi, qu'ont-ils cherché ou plutôt mis dans la partie arrière? regarde aussi sous le véhicule, je n'aimerais pas qu'on nous ait accroché un engin à ventouse, tu vois ce que je veux dire?"

On s'arrête un kilomètre plus loin, je descends moi-même pour inspecter à ses côtés, non, il semble qu'on ne nous ait ni pris, ni ajouté, il faut dire qu'il n'y avait que notre sac de plage, et un vieux pull jeté dessus, et absolument rien dans le reste du véhicule, nos trésors sont tous spirituels et intellectuels, on se déplace facilement avec toute notre richesse (intérieure).

Nous reprenons notre route, je dis à Djam: "Demain j'écris un article pour mettre en garde sur le net, non mais qu'est-ce que c'est que cette histoire là?"

- Attends, me dit-il, je n'aime pas ça, mais attends un peu, ça vaut mieux, peut-être saura-t-on bientôt le fin mot de cette histoire. Ce qu'il aurait fallu faire? les filmer et publier le clip, pour le moment, il est probable qu'on nous prenne pour des affabulateurs, attends un peu.

Le fin mot?

Aujourd'hui, je reçois une publication qui avertit:

Dans certains pays comme l'Espagne, une pratique se répand, des individus, voire de faux policiers, usent d'un stratagème (crevaison de pneus) pour vous faire sortir de vos véhicules pendant que l'on subtilise vos affaires. Veillez donc à remonter vos vitres, enlever la clé de contact, et fermer vos portières à clé.

Rien à déclarer? SI, tout à déclarer et raconter!

Je n'attends pas le retour de Djam pour déclarer ce dont nous avons été témoin à la frontière, ce samedi soir. Faites-en votre profit, ne tombez pas dans des pièges!

AZUL! à bientôt!

Tah

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