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Elguijaronegro
1 juin 2005

Moliets (1)

DANS

LES

LANDES  (1)

(ou le début de la "saga" de ma passion pour Moliets, Léon et le Courant d'Huchet)

http://a21.idata.over-blog.com/0/08/01/59/coucher-soleil1.jpg

                                   Soleil aux rayons verts

(j'ai réllement vu le "rayon vert" à Anglet, depuis la côte qui remonte vers la route en corniche, un soir  de printemps en 1984 je pense. Il apparaît fugacement au moment précis où le soleil disparait à l'horizon, et non pas comme sur mon dessin où il n'a pas encore complètement disparu)

Je crois que depuis longtemps, la mer n'a pas été aussi belle

presque étale, quelques rouleaux seulement à proximité de la plage

il a fallu que je revienne à nouveau vers la mer, ma mère

je n'aurais pu vivre sans elle, elle est mon élément primordial

c'est comme si j'étais née d'elle et que j'aie besoin de m'y restruc­turer après cette longue maladie dont je commence à peine à percevoir le bout du tunnel

il me faut sa présence, sa couleur, sa musique, son odeur, sa mouvance perpétuelle

cette surprise glacée et mousseuse mordant mes chevilles

ces coups de boutoir qui font reculer et tituber

cette brise de nord qui parcourt la grève, messagère de la lande

ce vent de mer chargé des embruns du large

cette brume dorée qui embue les contours, donnant au tableau un petit air impressionniste

il est huit heures, heure d'été
le soleil descend très lentement

il fera jour encore longtemps

nous reviendrons après souper, un peu plus couverts

les pêcheurs ont mâté leurs lignes au raz de l'eau, à quelques mètres de nous, ils ont amassé une provision de bois et de débris de plastique sans doute allumeront-ils un feu la nuit tombée

aussi bien que je sois, le vent fraîchit, il est temps de regagner l'abri des dunes

là derrière, on n'entend plus rien du ressac

sait-on seulement que l'on est si près, si près de la mer?

Nous sommes revenus, le feu nous a ramené vers les pêcheurs

ils nous ont invité à nous chauffer avec eux

nous nous sommes assis à distance respectable pour ne pas être cramés le vent d'est chassait la fumée vers la mer

ils n'avaient rien pris depuis que nous les avions quittés et comptaient attendre jusqu'à cinq heures du mat'

ils avaient vécu le coucher du soleil, ils verraient l'avènement de l'aube

je les enviais par une si belle nuit

il fallut rentrer à cause d'Ara qui somnolait déjà

après avoir suivi les ébats phosphorescents des rouleaux se propageant comme la flamme et le crépitement sur une trainée de poudre qui prend feu, nous avons regagné la dune

en levant les yeux, j'ai vu une étoile filante.


Nous venons de passer trois jours merveilleux dans les landes

Trois jours où nous n'avons fait que regarder la mer, et nous plonger dedans

sous un ciel sans nuages

nous avons vu le soleil dorer la brume, puis rougeoyer tandis que l'horizon se voilait de mauve et que la mer virait au parme,
son
écume devenant violet phosphorescent

nous avons vu le soleil passer à travers le tamis d'un halo de brume puis sombrer ovoïde avant d'avoir atteint la mer

nous avons vu les naturistes, des hommes surtout, présenter leurs fesses et leur sexe nu à l'écume

et pour ne pas changer, nous sommes revenus rouges comme des écrevisses et brû1ants comme des briques réfractaires

mis à part un furoncle, je n'ai plus aucun symptôme comme dirait le médecin, cependant je ne vais pas trop espérer, J'attends...   

 

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