1 décembre 2005
TROP PRIS CE SOIR-LÀ
Un jeune homme errait dans la nuit ;
C’est son pays qu’il avait fui.
Depuis peu venu d’outre-mer,
Il m’interrogea l’air amer.
Il me raconta son histoire ;
Ses mots bruts fusaient dans le noir.
Le jeune, sans patrie, sans guide,
Sortait de la prison, sa bride.
Il portait dans deux petits sacs,
Un peu d’eau et des gâteaux secs ;
Contre le froid, qu’un fin blouson,
Et dans ses poches pas un rond.
De Paris en auto-stop, il
Espérait aller jusqu’à Lille,
Puis s’en aller sans homélie
Vers la Hollande ou l’Italie.
Que de projets illusionnants
Dans l’esprit de ce vingt-cinq-ans.
Nos jeunes mains se sont serrées
Mais sans doute je l’oublierai.
Car mon dos je lui ai tourné
Sans penser à le dépanner.
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