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Elguijaronegro
24 octobre 2007

Académie Marchal Concours d'orgue

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L'académie Marchal oeuvre depuis un quart de siècle, elle promeut l'orgue et galvanise les jeunes artistes improvisateurs et interprètes. En 1991 naquit l'idée d'un concours international biénal. Le premier d'entre eux fut organisé en 1993, c'est donc la huitième édition qui se déroule fin octobre à Biarritz. Cette année, les épreuves ont lieu sur trois pôles. Les quart de finale se jouent en l'église St Eugénie, néo gothique, elle possède un très bel orgue de 28 jeux, à traction électro-pneumatique, fabriqué en 1900 par la maison Merklin. L'église St Charles accueille la demi finale, le grand orgue construit en 1985 par les établissements M.G. Pesce-Fils comporte 40 jeux dont 2 en chamade (trompette 8 et clairon 4), trois claviers. Enfin l'église St Martin, classée monument historique en 1931, accueille la finale retransmise sur grand écran, ce qui permet à chacun de découvrir le toucher des finalistes, leurs jeux de jambe, et la tâche, ô combien indispensable des asistants. L'orgue, récent, fut construit en 1973 par les établissements Danion-Gonzalez et inauguré par André Marchal qui avait conçu sa composition: 33 jeux, trois claviers.
Le public est invité, en cette dernière soirée, à voter pour récompenser l'interprète de son choix, les dons récoltés à cette occasion sont sont remis à son lauréat.
Différents prix récompensent les candidats choisis par le jury. Un concert rassemble, l'été suivant, les lauréats du concours.

Le concours 2007:

Huit jeunes concurrents, venus d'Italie, Grande Bretagne, Allemagne, France, Pologne, Etats Unis (Texas) s'affrontent sur des épreuves imposées appartenant au répertoire de Bach: Choral orné "allein Gott", la sonate en trio n°1, la Toccata, Adagio et fugue BWV 564, de F. Mendelsohnn (au choix l'une des sonates n°2, 3 ou 4), De C. Franck (Trois chorals, Fantaisie en la, Prière) et sur des épreuves où les oeuvres sont à choisir parmi le répertoire de musique française (De Grigny, Titelouze), romantique, et moderne (Dupré, Duruflé, Langlais, Litaize, Demessieux, Messiaen, compositeurs post 1960).
Les candidats, dont le plus jeune est âgé de 15 ans (Samuel Gaskin, originaire du Texas), ont des parcours prestigieux: prix, concerts, postes obtenus, enregistrement de CD pour certains.
Dès le quart de finale, donné en l'église Ste Eugénie, nous pouvons apprécier leur haut niveau et leur sensibilité.
Le jury est composé de personnalités du monde de l'orgue, cette année; Eric Lebrun, Thierry Escaich, Sophie-Véronique Cauchefer-Choplin (France)
Helmut Deutsch (Allemagne), James David Christie (Etats Unis)

Personnellement, je regrette cette année l'absence de candidats improvisateurs, mais le niveau général du concours d'interprétation me comble.
Je constate encore une fois combien l'épreuve d'interprétation d'oeuvres de Jean Sébastien Bach peut être redoutable et éliminatoire à chaque étape.
La résonnance de certains édifices, le difficile accordage de certains instruments, la réponse de la boîte d'expression peuvent être de subtils ennemis.
Jouer une oeuvre avant une autre peut devenir un avantage, changer rapidement de registres, également.
L'une des grandes épreuves est certainement celle des nerfs, garder la concentration pour ne pas accrocher une note voisine non écrite, et si malgrè tout celà advenait, continuer imperturbable pour ne pas ajouter au désordre, je sais combien c'est difficile surtout lorsqu'on se sait observé et noté!
Demander les explications et les remarques du jury et en faire son plus grand profit lorsqu'on a été éliminé, assister au passage des autres candidats, comprendre leur sensibilité, leur choix, s'en nourir et se conforter dans ses orientations ou décider d'en changer, voilà qui est plus que tout formateur, et certainement irremplaçable dans le parcours de qui se destine à une future carière internationale. L'équivalent d'un grand master class!

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