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Elguijaronegro
11 septembre 2005

Elle sonne, sonne, sonne

Chacun répond en écho,

Elle sonne et résonne...

L'incendie du clocher
par Jean ANIOTZBEHERE, Maire de Sare

La couverture du clocher de notre église était en réfection lorsqu'un incendie s'est brutalement déclaré pendant les fêtes de Sare, le mardi 16 septembre 2003 à 9 h 10.
Le feu s'est propagé dans la tour du clocher et a brûlé l'ensemble de la charpente.
La nef de l'église a également pris feu au niveau de la tour, et n'a pu être sauvée que par le réflexe courageux des pompiers qui ont concentré leurs efforts sur le début d'incendie de la nef.
Cet incendie a traumatisé tous les Saratar croyants ou non, pratiquants ou non, sans doute parce que le clocher avec sa cloche témoignait de notre histoire depuis 4 siècles, depuis qu'en 1615 sa construction fut payée et offerte par Pedro Axular, curé de Sare et " monument " culturel de la langue basque qu'il mit le premier sous forme écrite par son livre GERO.
Ce clocher d'origine fut incendié par la révolution française à la fin du 18e siècle et remplacé en 1804 par celui qui vient de brûler à son tour en septembre 2003.
Sa reconstruction presque achevée sera inaugurée le 11 septembre 2005, juste 2 ans après le sinistre.

C'est ici qu'intervient juan GORRITI, célèbre sculpteur Basque qui a été inspiré par notre église et son histoire :
il nous a proposé de créer un monument commémoratif en sculptant les bois brûlés de la charpente dont le cœur a résisté et survécu ; ce cœur sera désormais le lien de mémoire et d'amour avec l'ancien clocher et ses 4 siècles d'histoire.
La sculpture sera placée dans la tour du clocher où elle pourra être visitée.

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photo


Fêtes patronales et inauguration de la cloche de l'église (WMV)

Un beau livre, en vente à la mairie, revient sur l’histoire du clocher et des cloches de Sare et présente tous les détails de la création de la nouvelle cloche. Renseignements : 05 59 54 20 28.


Et voici la peinture d'une fëte au village, ou, plutôt, â quel qu'un de ces hameaux attachés aux flanes des monts, ou bien groupés aux bords d'un écumeux torrent: 

        "Dès l'aurore, la cloche de l'humilde église sonne. A son signal, tous accourent sus la place de l'église, par groupes. La matinée tout entiére est remplie par les céremonies du culte. Enveloppées d'un mantelet noir, les femmes occupent la partie basse; les hommes sont dans les deux rangs de galeries circulairesm, les deux sexes restant séparés, comme aux temps du cristianisme primitif. Le chant de l'assistance se mêle à celui du choeur. Un recueillement profond règne dans l'assemblée. Mais la piété cède bientôt à de plus matériels besoins. Un joyeux festin réunit parents, amis et juqu'aux étrangers venus des hameaux voisins. Les vapeurs des vins locaux exaltent les cerveaux. C'est alors qu'un poéte se léve. Le silence se fait. Pensées de circonstance, soumises à la mesure et à la rime, adaptées à un air, rehaussées d'une expressive pantomine, se succédent, dix, vingt; trente couplets, originaux et gais, satiriques aussi et alimentés surtout par la chronique galante du lieu. La cloche des vêpres interrompt le festin. Armés du chapelet, tous retournent pour une heure au moins à leur église. Sont-ils donc religieux dans l'âme? Qui oserait l'affirmer? La religion, pour presque tous c'est la céremonie, avec ses pompes et ses chants. Mais l'esprit du christianisme leur échappe et il n'est pas rare que l'on coure de l'autel au meurtre et du meurtre à l'autel!"

(NDLR: Eh bien!!!  Ce tableau de la fête basque est issu de cet endroit: http://andima.armiarma.com/gern/gern1920.htm)


Le clocher à nouveau recouvert

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Toutes les heures blessent, la dernière heure tue!

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