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Elguijaronegro
1 décembre 2006

Condition de la jeune fille kabyle

La jeune fille, elle apprenait le plus souvent qu’elle allait être mariée après que l’accord soit conclu. Elle pouvait être mariée très jeune, dés 12 ou 13 ans*.  La jeune fille kabyle était entièrement éduquée dans cette condition d’acceptation du mari qui lui serait imposé. Les rituels de mariages, qui étaient très complexes dans la société kabyle sont décrits sans la page "Le mariage Kabyle".

Comme dans toutes les sociétés méditerranéennes traditionnelles, la virginité de la jeune fille était une condition impérative au respect de l'honneur de sa famille. Le viol ou la tentative de viol d'une jeune fille était considéré comme un crime, qui obligeait la vengeance par la mort du violeur, et n'acceptait aucun pardon. Tous les hommes adultes de la famille se devaient d'exécuter la sanction, ou d'aider à son exécution en attirant par exemple le coupable dans un piège.

Ceci explique aussi que la jeune fille enceinte hors mariage était victime d'un sort très dur. On pensait qu'elle avait déshonoré volontairement la famille.

Les naissances hors mariages n'étaient pas acceptées dans l'ancienne société kabyle. Une jeune fille enceinte hors mariage encourait purement et simplement la mise a mort. Il en allait de même de la veuve enceinte. Encore actuellement dans bien des villages, une femme non mariée et enceinte est considérée comme un grave déshonneur. Dans le meilleur des cas, la famille fait en sorte qu'elle puisse aller accoucher à l'hôpital, mais elle doit abandonner immédiatement son enfant à l'assistance publique, qui est très insuffisante en Algérie. Dans le pires des cas, ce sont des tentatives de meurtres qu'elles subissent... Dans les hôpitaux comme celui de Tizi Ouzou, il arrive encore des femmes enceintes épuisées dans un état déplorable. Elles portent souvent des traces de coups, quand ce n'est pas des fractures des côtes ou des membres. Elles ont été chassées par leur famille et ont parcouru à pied des dizaines de kilomètres. Elle n'ont qu'une solution : accoucher et abandonner leur enfant. A son retour au village, le plus souvent, la femme est mise à l'index et doit survivre comme elle le peut, dans la misère et sans  l'entraide collective. Il arrive bien souvent que des femmes bannies ne retournent pas dans leur village. Elles se retrouvent à la rue. Certaines de ces pratiques se perpétuent. Aucune recherche n'est faite par les autorités sur bons nombres de meurtres de jeunes femmes.

source

* En Afrique la puberté se manifeste dès cet âge chez la jeune fille. Il n'est donc pas question de mariages d'enfants, comme il a  été parfois stupidement affirmé.

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Commentaires
J
jamais fini de hurler, Jilal<br /> <br /> je n'ai pas peur de la vie, ni trop de la mort, mais de la barbarie, et de l'inconscience individuelle et collective!<br /> <br /> peux pas passer trop dans les blogs actualy, le ferai plus tard, je ne t'oublie jamais, sois en certain<br /> @+
J
Jubilacion,le dessin tu l'a bien choisi,,le famous cri,chacun le voit a sa façon..moi je l'explique comme ceci:<br /> Je n'ai pas peur de la mort , mais j'ai peur de la vie.<br /> Azul
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