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Elguijaronegro
29 novembre 2007

Conséquence des pluies diluviennes sur le nord du pays

11 morts et plusieurs villes paralysées

Trop de défaillances

Les pluies diluviennes qui se sont abattues depuis le début de la semaine sur le nord du pays continuent de faire des victimes et paralysent beaucoup de villes côtières.

Le bilan est d’ores est déjà trop lourd. Au moins onze personnes ont trouvé la mort et de nombreuses familles sont sans abri. Des ports et des routes sont encore bloqués et des ponts se sont effondrés, provoquant une paralysie générale. Les autorités communales, qui préparaient les élections locales d’aujourd’hui, se sont retrouvées impuissantes à prêter secours à des citoyens en difficulté. Ceci est le résultat d’un déficit flagrant, voire carrément d’une absence de moyens appropriés pour résoudre de telles situations. Et dire que nous ne sommes qu’à la fin de l’automne et que l’hiver s’annonce encore plus difficile. Ces intempéries ont, en tout cas, mis à nu la politique gouvernementale qui ne cesse de faire l’éloge de ses réalisations pour lesquelles d’énormes enveloppes budgétaires ont été consacrées. En effet, le gouvernement a alloué des budgets faramineux pour le développement des collectivités locales. Des enveloppes supplémentaires ont été également distribuées, depuis 2003, lors des tournées présidentielles dans les différentes wilayas du pays pour le même objectif. Où est passé tout cet argent ? Où a-t-il été dépensé ? Qui est responsable de l’état actuel des choses ? Il est vrai que les précipitations de ces derniers jours sont très importantes, mais cela ne justifie pas la défaillance des autorités à tous les niveaux dans la prise en charge des affaires des administrés. Les effondrements de ponts, les inondations des cités et les obstructions d’artères principales et axes autoroutiers témoignent du bricolage et du non-respect des normes requises dans la réalisation des projets et la prise en charge des affaires des citoyens. Mais, il semble qu’on ne retient pas toujours les leçons. Le déluge qui a emporté en 2001 Bab El Oued a été vite oublié. Les hautes autorités du pays recourent toujours aux mêmes promesses. Lors de sa tournée, avant-hier, dans les régions inondées de la banlieue ouest d’Alger, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a promis d’apporter une aide d’urgence aux sinistrés et a annoncé qu’il allait même faire appel à l’armée pour venir en aide aux sinistrés des zones isolées. Pour sa part, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui s’est déplacé hier à Dellys (est de Boumerdès), a appelé « les citoyens à placer leur confiance en l’Etat et le laisser faire son devoir ». Des walis ont fait de même aussi dans leurs wilayas respectives. Est-ce suffisant, alors que la situation ne s’améliorera pas de sitôt et la population est toujours livrée à elle-même. Hier matin, trois femmes sont décédées dans la commune d’El Hamri à Oran, suite à l’effondrement d’une vieille bâtisse. Dans la wilaya de Blida, 32 familles résidant dans la commune de Ben Khelil se sont retrouvées sans domicile et ont été recasées provisoirement dans des établissements scolaires. La même situation a été enregistrée dans les wilayas de Chlef, Médéa, Djelfa et Aïn Defla. Selon un bulletin météorologique spécial (BMS), d’importantes chutes de pluies continueront d’affecter, aujourd’hui encore, les régions côtières et proches côtières de certaines wilayas du pays. Les cumuls, selon le même bulletin, atteindront ou dépasseront localement 100 mm.

Madjid Makedhi

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Un douar sinistré à Blida

Benchaâbane, dans la daïra de Oued El Alleug (Blida), compte 25 000 habitants.

Arrivés sur les lieux, les citoyens nous orientent vers le douar Mouloud, celui qui a le plus souffert des intempéries. Au passage, un petit oued a atteint son niveau maximal et déborde sur la chaussée. Le stade communal, quant à lui, est devenu un réservoir d’eau suite à une fissure constatée au niveau du barrage. Les habitants rencontrés sur les lieux regrettent que les agents de la Protection civile n’aient pas apporté les secours nécessaires en temps voulu. Cette situation a incité plusieurs familles à fuir le douar pour élire domicile chez la famille dans les communes avoisinantes en attendant des jours meilleurs. Il y a eu beaucoup de dégâts, mais fort heureusement aucune perte humaine. La population reproche aux services techniques de la commune de ne pas avoir procédé au nettoyage des avaloirs – trois étaient encore fermés ce jour – et des regards étaient obstrués par toutes sortes de déchets. Le niveau de l’eau dans certaines maisons avait atteint plus d’un mètre de hauteur au moment où plusieurs véhicules se sont retrouvés embourbés. L’école primaire faisait pitié à voir et c’est dans ce lieu que se dérouleront les élections d’aujourd’hui. « Nous n’irons pas voter ! », criera un jeune à qui il était reconnu beaucoup de vaillance la nuit du lundi où il a nagé dans l’eau froide afin de sauver deux vies d’une mort certaine. Berradja, un représentant du quartier, criait sa colère pendant qu’un jeune rappelait que le douar était, au quotidien, comme sinistré.

A. Mekfouldji

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La pluie fait des dégâts à Arzew

Hier tôt le matin, les ouvriers municipaux de la commune d’Arzew se sont efforcés à déboucher les anciennes canalisations d’évacuation des eaux pluviales du centre-ville où les routes sont devenues impraticables.

En effet, les grandes averses qui se sont abattues sur la région, à l’instar des autres collectivités locales du territoire national, ont alourdi le bilan des dégâts matériels qui ont été enregistrés par les éléments de la Protection civile, dont des effondrements partiaux à la cité El Guetna, connue comme l’un des plus anciens quartiers de la commune d’Arzew. D’après les informations recueillies auprès des habitants, le faubourg comprend un nombre important de bâtisses menaçant ruine, qui n’ont jamais bénéficié de travaux d’entretien initiés par les services spécialisés. Par ailleurs, les inondations signalées au niveau de la partie basse de la commune ont engendré une dégradation totale de l’état des trottoirs et de la chaussée. Ces averses ont fait paraître d’autres défectuosités difficiles à constater en temps normal. Nous avons remarqué plusieurs affaissements au niveau des ruelles. « La plupart des réseaux d’assainissement de l’agglomération ont été conçus selon l’ancien plan architectural où le nombre de la population d’Arzew ne dépassait guère les 8000 habitants. Actuellement, le drainage des eaux pluviales ne se fait pas d’une manière optimale en raison de l’extension de la ville vers l’Est. Cette situation impose un programme d’urgence pour le remplacement des anciennes canalisations », dira un habitant d’Arzew.

B. Linda

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SOS des victimes à Chlef

L’oued Tifeles, qui traverse la partie est de Ténès, a provoqué hier matin de nouvelles inondations ayant affecté encore des habitations, des écoles primaires, la station-service Naftal et la route menant à Beni Haoua.

Les lieux offraient un spectacle de désolation : des habitants s’affairaient à dégager la boue et autres objets charriés par les crues violentes. Même décor au port commercial qui a reçu des quantités importantes d’eau au niveau des terre-pleins, du quai et de l’entrée principale. La route longeant la plage principale avait subi le même sort, puisqu’elle était jonchée de sable et de pierres. Nous visitons quelques maisons touchées à la cité La Cave, où les conditions de vie sont particulièrement difficiles. Cela nous rappelle le triste souvenir des inondations du 11 novembre 2001. Les infiltrations d’eau sont nettement visibles à l’intérieur, comme en témoigne la présence de boue, de troncs d’arbres et de déchets multiformes. L’accès se fait sur des planches et du parpaing et au moyen de bottes. Les familles ne cessent de dénoncer l’absence des pouvoirs publics qui, d’après eux, n’ont pas été à leurs côtés dans ces moments difficiles. « On se débrouille comme on peut pour surmonter cette dure épreuve », nous diront des habitants. Ce n’est qu’hier, faut-il le signaler, que le wali de Chlef s’est déplacé sur les lieux. Il a tenté de calmer les esprits en promettant de prendre en charge les effets de cette catastrophe. La commune de Talassa, à 20 km au sud-ouest de Ténès, est de loin la région la plus touchée par ces inondations puisqu’elle a été totalement envahie par les eaux de l’oued Taghzout qui se jette dans la mer. Les dégâts matériels se résument en des fissures sur les murs et des pertes de biens domestiques et de troupeaux, mais le bilan exact reste à définir. Selon une source de l’APC, 400 familles ont été affectées et attendent toujours une aide des pouvoirs publics. Certaines ont trouvé refuge chez des proches, d’autres ont squatté des locaux commerciaux et des salles de soins inexploités. Des cris de détresse fusent dans cette localité rurale qui a beaucoup souffert du terrorisme et des inondations de novembre 2001.« Où sont passés nos responsables ? Pourquoi nous ont-ils abandonnés dans ces durs moments ? », s’interrogeaient certains d’entre eux. Là aussi, un projet « bâclé » est à l’origine des débordements de l’oued, dans la mesure où les nouvelles digues de protection n’ont pas été d’un grand apport. Ce projet a coûté au Trésor 23 milliards de centimes.

A. Yechkour

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La population en colère à Azeffoun

Les représentants des 47 familles sinistrées de la cité la Pépinière, sise au centre-ville d’Azeffoun, à 63 km au nord-est de Tizi Ouzou, sérieusement touchées par les pluies diluviennes de ce lundi, ont occupé durant la matinée d’hier le siège de la daïra. Les protestataires ont demandé au chef de daïra de trouver une solution urgente à leur cas pour ne pas rester dans la rue. Le premier responsable de la daïra d’Azeffoun leur a promis de les introduire dans la prochaine liste des bénéficiaires des nouveaux 300 logements sociaux, en cours de réalisation, apprend-on de sources de locales.

Lyès Menacer

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Dévouement des jeunes à Zéralda

Zéralda, comme d’autres localités de la Mitidja, a subi des inondations durant la nuit de lundi à mardi derniers.

Les trombes d’eau qui se sont abattues dans la journée ont causé d’innombrables dégâts et rendu le centre-ville inaccessible à la circulation routière et piétonne à la tombée de la nuit. Les eaux en furie ont « dévalé » des hauteurs qui dominent la localité par tous les accès routiers qui mènent vers le cœur de l’agglomération. L’eau, atteignant en certains endroits un mètre de haut et charriant toutes sortes de détritus et gravats, s’est déversée en plusieurs torrents d’une violence inouïe qui n’est pas sans rappeler les inondations de Bab El Oued de 2001. Elle a entraîné tout ce qui était sur son passage, sable des chantiers, troncs d’arbres jusqu’aux carcasses de voiture, de frigos, etc. Le complexe touristique de Zéralda a été isolé durant plusieurs heures. La circulation automobile a été impossible au centre de la ville. De nombreux dégâts matériels et des dizaines de familles sinistrées ont été enregistrés durant la nuit. Les familles ont pu être secourues par la Protection civile et surtout grâce au dévouement remarquable de très nombreux jeunes de la ville. Commerces et « rez-de-chaussée » d’habitations totalement inondés laissent encore une fois entrevoir la détresse de ces citoyens qui ont tout perdu, gagne-pain et biens particuliers. La ville en quelques heures a offert un spectacle de désolation et de dévastation comme elle en a rarement vécu. Les mêmes scènes déjà vues à Bab El Oued où des jeunes qu’on devine « hittistes », pieds nus et portant secours aux automobilistes et aux sinistrés dans un élan spontané. Palliant ainsi les défaillances des services de sécurité et de la gendarmerie, souvent dépassés par la situation, beaucoup parmi ces sauveteurs volontaires tenaient à préciser qu’ils étaient les « amis de Mouhib », un enfant de Zéralda candidat indépendant aux élections de jeudi. Une manière comme une autre de rappeler aux citoyens en difficulté qu’il faudra voter ce jour-là. Toujours est-il que c’est assurément dans des moments aussi difficiles que l’on se rend compte que des valeurs comme l’entraide, la solidarité et le don de soi ne sont pas de vains mots. De nombreux citoyens de passage ayant été surpris par les inondations alors qu’ils se rendaient à Tipaza ou vers Draria par exemple ont été obligés de passer la nuit dans les hôtels de la région. La circulation n’a pu être rétablie qu’au bout de six heures avec les difficultés qu’il est facile d’imaginer. La situation vécue ces dernières 48 heures par la population de Zéralda interpelle davantage sur les responsabilités des élus, des gestionnaires tous services confondus face aux causes qui ont aggravé les conséquences d’une pluviométrie assez particulière. On est en droit de s’interroger sur le laxisme manifeste à l’égard de cette urbanisation anarchique ou de la dégradation de l’environnement. L’avancée du béton et du goudron sans tenir compte des spécificités géographiques, de la configuration des terrains a permis, entre autres, à des eaux de pluie de se transformer en de véritables trombes d’eau dévastatrices qui ont tout emporté sur leur trajet. L’autoroute menant de Tipaza à Ben Aknoun a été ainsi inondée en plusieurs endroits, au niveau de Zéralda par exemple. On peut ainsi légitiment se demander si les promoteurs et réalisateurs de cette infrastructure ont songé au problème de l’évacuation des eaux pluviales de surface. Sans quoi cette autoroute risque de se transformer en un véritable canal fluvial entraînant des conséquences graves pour les usagers. Tout comme pour les nouveaux lotissements construits ces dix ou quinze dernières années et dont on suppose n’être pas assez ou pas du tout dotés de réseaux d’évacuation de ces mêmes eaux de surface qui ont été privés depuis de leurs moyens naturels d’écoulement par une urbanisation tous azimuts. Autant de questions que les citoyens ont de plus en plus tendance à percevoir comme étant des préoccupations majeures dont les gouvernants devraient tenir compte afin de prévenir d’autres catastrophes.

Reda Bekkat

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Un mort et trois disparus à Dellys

La ville de Dellys a subi des dégâts matériels et humains suite aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région dans la nuit de lundi à mardi.

Un jeune de 15 ans mort, emporté par les eaux, et un autre de 35 ans porté disparu, ainsi que 6 blessés légers sont à déplorer. Le disparu était au volant d’un camion frigorifique lorsqu’il a été emporté par les eaux de Oued Tiza, à l’ouest de la ville. Son véhicule a été retrouvé au bord de la mer et les recherches se poursuivaient encore hier en fin de journée pour retrouver le conducteur. Selon des sources hospitalières, deux autres personnes ont été emportées par les eaux. Durant toute la journée d’hier, la ville de Dellys était totalement isolée du reste du pays suite à la coupure des importants axes routiers la desservant. En effet, à cause de l’effondrement des ponts des entrées est et ouest de la ville, il était impossible d’atteindre le centre urbain par voiture. Les routes nationales 24, 2 et 25 ont été coupées à la circulation à Sahel Boubrak, Benchoud et Sidi Daoud. A l’intérieur de la ville, jusqu’en fin de journée, la circulation était très timide, car pendant et juste après les inondations, l’eau boueuse a atteint une hauteur de 1,5 m dans certains endroits. Les citoyens, qui s’affairaient à rétablir un peu l’ordre dans ou autour de leurs habitations, n’ont cependant pas omis de saluer les troupes de l’ANP qui se sont mobilisées pour leur porter secours. Plusieurs habitations ont été inondées ainsi que des commerces, a-t-on pu constater sur place. Les eaux ont aussi provoqué des glissements de terrain dans plusieurs endroits de la ville comme à la nouvelle ville où tout un bâtiment risque d’être emporté si les intempéries venaient à persister. Les habitants de l’ex-Rusucurus se disent choqués par cette autre catastrophe et nous déclarent que c’est pour la première fois que cela arrive à leur ville qui est pourtant située sur un plan incliné. La catastrophe est aggravée par l’inexistence d’un réseau de drainage des eaux pluviales suffisant, nous disent les habitants qui soulignent que dans plusieurs endroits des ouvrages entiers ont été bouchés. Tiza, Tagdempt, les Jardins, la basse Casbah, Sahel Bouberak, Sidi Daoud et les Salines ont tous été touchés par la catastrophe, à des degrés de gravité différents. Dans certains quartiers, ou plutôt dans la majorité des quartiers et cités, il n’y avait ni électricité, ni eau potable courante, ni téléphone. Le capitaine Meknine de la Protection civile nous parle d’un mort et d’un disparu et nous déclare que ses services ont été renforcés par des éléments venus de Dar El Beïda. La Protection civile continuait en fin de journée encore son opération de secours aux habitants touchés par les intempéries. Il nous dira en outre que l’opération était à 80% d’avancement. Sur le plan matériel, l’on a recensé également plusieurs véhicules emportés par les eaux et d’autres endommagés suite à l’effondrement d’un mur au lycée du 8 Mai 1945. Certaines habitations dans les sites de chalets ont également été inondées. En fin de journée, les habitants sinistrés de Sidi Daoud ont squatté les logements de la nouvelle cité où ils ont élu refuge. Le wali de Boumerdès était, à 7h déjà, parmi la population de Dellys à laquelle il a exprimé tout son soutien.

H. A.

K. O.

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Une femme enterrée vivante

Les pluies qui se sont abattues sur Oran pendant 48 heures et continuent de plus belle, n’ont pas tardé à provoquer un drame tel qu’il était craint tant les mal logés se chiffrent par milliers à Oran.

Dans la nuit du lundi à mardi, au terrain Gazelle, dans le quartier Kouchet El Djir, relevant du secteur urbain El Badr, une femme a trouvé la mort dans sa maison et trois membres de sa famille ont été sérieusement blessés. La défunte, B. K., âgée de 50 ans, a été enterrée dans sa propre maison suite à l’éboulement du terrain qui surplombe sa maison de fortune, une habitation illicite dangereusement lotie au bas de la montagne. Cet incident dramatique a été source de peine et d’angoisse pour les habitants de cette zone, des dizaines de familles qui redoutent le même sort. Des chutes de pierres et de rochers ont été enregistrées sur la route de Ras El Aïn et celle de la corniche.

M. B.

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Nuit de déluge à Azeffoun et Tigzirt

Un mur de séparation effondré. Un téléviseur, des vêtements et une armoire en bois par terre. Dans la cour, des enfants ramassent ce qui reste des affaires de la maison.

Des femmes, leur bébé dans les bras, regardent autour d’elles, silencieuses. Tel était le décor d’hier matin à La Pépinière, une petite cité de la ville côtière d’Azeffoun, à 63 km au nord de Tizi Ouzou. En l’espace d’une heure, une cinquantaine de familles se sont retrouvées à la rue, chassées par une pluie diluvienne, qui a transformé toute la région en une zone sinistrée. Les femmes et les enfants de cette vieille cité coloniale ont passé la nuit de lundi à mardi dans la salle des fêtes communale. Les hommes ont veillé jusqu’au matin pour évacuer les eaux qui ont tout emporté avec elles pour le déverser dans la mer. Les vieux essayaient vainement de calmer les jeunes en colère contre l’absence des autorités locales qu’ils accusent de tous les maux. Le centre-ville a été complètement inondé. L’accès au port était coupé par des tonnes de boue et des rochers qui ont été déplacés sur plusieurs dizaines de mètres. Des barques de pêcheurs sont englouties par la mer en furie. Des militaires, des agents de l’APC et de la direction des travaux publics s’affairaient avec leurs engins à dégager la RN24, qui relie Tizi Ouzou à Béjaïa, coupée à la circulation à plusieurs endroits. Des familles de passage ont passé la nuit dans leur voiture, coincées par les éboulements au moment où elles s’apprêtaient à rentrer chez elles. Le centre de formation professionnelle, le siège de la daïra et le centre culturel Tahar Djaout ont été également inondés. A 10 km à l’est d’Azeffoun, des villageois ont abandonné leur maison à minuit. Les eaux en furie ont brisé les réseaux d’assainissement et arraché les conduites d’AEP, laissant ainsi des dizaines de familles sans eau. La pluie n’a pas épargné les sépultures qu’elle a sérieusement endommagées. N’était la solidarité des autres habitants de Laâzib Sahel et de Taânsart, plusieurs familles passeraient une seconde nuit à « la belle étoile ». A Tigzirt, une autre ville côtière, l’on dénombre une demi-douzaine de familles qui ont été secourues par les éléments de la Protection civile. Ces derniers les ont aidées, durant toute la nuit de lundi, à dévier les eaux pluviales loin des habitations. Les routes qui relient la ville à certains villages ont été endommagées par les torrents, à l’exemple de celle de Tifra. La station de dessalement de l’eau de mer et celle d’épuration ont été envahies par la boue. Les écoles ont été fermées. Fort heureusement, aucune perte humaine n’est à déplorer alors que les dégâts matériels sont considérables.

Lyès Menacer

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145 interventions de la Protection civile à Tipaza

Les fortes chutes de pluie enregistrées durant les dernières 48 heures n’ont pas causé de pertes en vies humaines, mais quelques dégâts matériels et beaucoup de frayeurs.

Les éléments de la Protection civile ont intervenu 145 fois pour effectuer des opérations de sauvetage et porter leur soutien aux familles en difficulté. Des automobilistes surpris par le volume de la boue charriée par « les oueds » étaient contraints de trouver d’autres issues. Nous avons pu constater sur le terrain la reprise de la circulation à travers l’ensemble du réseau routier, à la suite de l’intervention des engins. C’est à Douaouda marine qu’une route a été interdite d’accès après son effondrement, obligeant ainsi Sonelgaz à couper l’alimentation des habitants de cette localité côtière en gaz de ville. Les citoyens de Douaouda ville ont été effrayés par la puissance des torrents qui se déversaient sur leurs magasins et habitations. Les agriculteurs ont subi quelques pertes également. Les occupants des habitations précaires qui se sont multipliées au niveau d’Oued Khemisti, le long de la voie qui contourne la ville de Bou Ismaïl, se sont manifestés pour barrer la route. Le glissement de terrain menace leurs « gourbis ». Quelques effondrements d’anciennes bâtisses et inondations de maisons ont eu lieu au niveau des daïras de Cherchell, Koléa, Bou Ismaïl, Ahmer El Aïn et Fouka.

M’hamed H.

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