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Elguijaronegro
14 novembre 2009

Compléments: conservations des données sur internet et "droit à l'oubli cybernétique"

Les données numériques : "une bombe à retardement"

Un séminaire sur le droit à l'oubli était organisé jeudi 12 novembre à Paris, en présence de juristes, de politiques et de certains grands noms du Web, comme Google ou Facebook. "Ce n'est pas un faux truc, un sujet de mode. La protection des données personnelles est un sujet qui inquiète, surtout les jeunes. Selon un rapport de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), 71 % des Français se disent inquiets et 78 % des 18-24 ans", a souligné la ministre dans Libération .

Yves Détraigne et Anne-Marie Escoffier, les deux sénateurs qui ont rédigé une proposition de loi pour le droit à l'oubli, préconisent que l'adresse IP (qui identifie chaque connexion à Internet) soit considérée comme une donnée à caractère personnel et que chaque site informe ses utilisateurs sur la durée de conservation de ces données. Une idée saluée par la CNIL, qui estime que la durée de conservation ne devrait pas dépasser six mois. Le président de la Commission, Alex Türk, explique que le stockage des données est une "bombe à retardement", notamment dans le domaine du recrutement. Les employeurs vérifient de plus en plus les données disponibles en ligne avant d'embaucher leur personnel : en 2009, ils étaient 45 % à le faire, contre 22 % en 2008.

De leur côté, les moteurs de recherche et les réseaux sociaux souhaitent conserver les données au moins neuf mois, pour optimiser la publicité qu'ils proposent aux internautes en fonction de leur comportement des mois précédents. Le sujet est donc sensible : il touche à la seule source de revenus de la plupart des acteurs de l'Internet : la publicité.

source

Informations privées

PARIS — Internet, GPS et bientôt nanotechnologies: les données privées de millions d'utilisateurs sont utilisées souvent à leur insu et l'idée d'un "droit à l'oubli", réclamé par les défenseurs des libertés publiques, commence à faire son chemin.

"Les informations que nous disséminons sur notre vie privée de manière volontaire ou non sont de plus en plus nombreuses et sont parfois préjudiciables, notamment à l'embauche", a relevé jeudi la secrétaire d'Etat au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, lors d'une rencontre avec des représentants de réseaux sociaux (Facebook), de moteurs de recherches (Google) ou encore du géant Microsoft.

Elle a annoncé le lancement d'une "charte d'engagements" des professionnels pour définir de "bonnes pratiques communes".

"Difficile de passer à côté des réseaux sociaux pour le recrutement", reconnaît Alain Gavand, président de l'association de recruteurs "A compétence égale", évoquant les "dérapages" de certaines sociétés qui enquêtent sur la vie privée.

Selon une étude américaine récente, 45% des employeurs ont scruté internet pour trouver des informations sur les candidats en 2009 et 35% ont reconnu en avoir écarté en raison de photos ou vidéos jugées "provocantes".

L'internaute devient par ailleurs l'objet d'un "ciblage" de plus en plus précis des annonceurs dont les investissements dans la publicité sur internet s'accroissent (+5% à +16,4% en cinq ans en France).

D'autant que les leaders du monde numérique, Google, Yahoo et Microsoft, se retrouvent de plus en plus souvent avec la double casquette de fournisseurs d'accès et de contenus - et donc de collecteurs potentiels de données privées - et d'annonceurs.

source

un internaute mis à nu sur le net

protéger son identité sur internet


«Archives d’une génération»

Car le vrai danger d’Internet, outre une très grande visibilité, est que tout est conservé. «Potentiellement, Facebook et les plates-formes de microblogging comme Twitter sont de vraies bombes à retardement : toutes les actions des internautes sont répertoriées.» Les «archives d’une génération» en somme. «S’intéresser à l’identité numérique de quelqu’un nous permet d’avaliser certaines informations», assure le consultant en recrutement Jacques Froissant, fondateur du cabinet Altaïde et cofondateur du pionnier du recrutement 2.0 Moovement.

Si depuis longtemps les cookies recueillent des informations techniques (date, heure, adresse IP), les nouvelles possibilités offertes par Internet, appelées par les spécialistes web 2.0, laissent la main aux utilisateurs. «Les réseaux sociaux ne doivent leur existence qu’aux informations que les internautes veulent bien laisser d’eux-mêmes. Leur succès a provoqué une croissance vertigineuse des informations disponibles», observe Laurent Geffroy, consultant du cabinet spécialisé en télécommunications et médias Greenwich Consulting. Des sites à vocation professionnelle comme LinkedIn ou Viadeo permettent à un commercial de valoriser son carnet d’adresses. «Facebook est un outil de représentation sociale que les internautes veulent alimenter», analyse Laurent Geffroy.

Reste à savoir si les réseaux de ce type sont bien réels ou disparaîtront comme d’autres créatures mirages d’Internet, cet empire des modes éphémères.

source

FACEBOOK ET L'EMPLOI
Barack Obama s'exprime à ce sujet


Quand on postule pour un job, il n'est évidemment pas très recommandé de laisser traîner des textes affirmant que l'on serait plutôt du genre flemmard.
« Attention à ce que vous postez sur Facebook, cela pourrait se retourner contre vous tôt ou tard », a répondu Barack Obama à un élève qui voulait savoir comment devenir Président des Etats-Unis. « Faîtes attention à ce que vous postez sur Facebook parce qu'à l'époque de YouTube, quoi que vous fassiez, on vous le ressortira à un moment ou un autre de votre vie» a-t-il dit. « Et quand on est jeune, on fait des erreurs, on fait des trucs idiots. »

Et pourquoi, même à l'ère numérique, n'aurait-on pas le droit à l'erreur et à l'oubli des trucs idiots qu'on a pu faire?

Extrait du: Courrier du retraité novembre 09 n°155

lire également:

droit à l'oubli

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